jeudi 25 septembre 2008

Journal de - Kurt Cobain -

Sortie en Novembre 2002 chez "Oh Editions".

Un document inédit. Les carnets intimes de Kurt Cobain nous livrent ses dessins et ses textes, ses notes sur Nirvana et les paroles de ses chansons, ses réflexions sur la musique, la célébrité et les abus en tous genres. On y découvre également ses disques préférés, des lettres et des BD. De l'enthousiasme adolescent à la rage impuissante des dernières années, plus de 20 carnets restés inédits depuis le suicide qui choqua la planète en 1994. Le portrait fascinant de la dernière légende authentique du monde musical.

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Lire un journal intime, un vrai, ou toutes ces sortes d'écrits plus ou moins personnels, ça pose quand même une sorte de question morale. A-t-on réellement le droit ? Lui ou Elle, aurait-il/elle accepté la publication ? Pénétrer dans l'intimité de quelqu'un, sans raison, sans pourquoi ni comment.

Kurt Cobain, l'emblématique leader du groupe Nirvana qu'il est inutile de présenter, ne voulait pas qu'on lise ses mots, malgré l'explicite première page :

Ne lis pas mon journal quand je serai parti. OK, je pars travailler. Quand tu te réveilleras ce matin, lis mon journal s'il te plaît. Fouille dans mes affaires et devine-moi.

On a choisi de donner le titre de Journal à cette jolie collection de mots, peut-être est-ce un peu excessif. Dessins, chansons, brouillons, lettres, interviews manquées, listes de CD's, tout y est. Sans réelle datation, sans même que l'on sache la part de vérité. Des galères jusqu'au succès, sans que rien ne laisse deviner que, le 5 avril 1994, Kurt Cobain se donnera la mort.

Nirvana, grande inculte que je suis, je ne connaissais que le nom, le smiley, deux trois chansons. Et après avoir pénétré dans l'univers de Cobain, du grand Cobain, j'ai changé d'avis. Un homme, un de plus, mal dans sa peau, un génie révolté, à la lucidité effarante. Critique du monde, de la société musicale, de lui-même. Un homme en quête de vérité, dit la quatrième de couverture. Lui, il se définit ainsi :

J'ai peur du ridicule.
J'ai exagérément conscience de la sincérité de ma voix.
J'aime faire l'amour avec des gens.
J'aime mes parents tout en m'opposant à presque tout ce qu'ils défendent.
Je comprends et apprécie la valeur de la religion chez les autres.
La musique affecte mes émotions.
Punk rock = liberté.
J'emprunte des petits bouts de la personnalité des autres pour constituer la mienne.

Sans la critique quelque peu négative de Miss-Ter, j'aurais eu envie de voir Last Days, le film retraçant les derniers jours de Kurt Cobain. Mais vraiment. Sans se revendiquer forcément anarchiste/musicienne/dépressive/malade on se reconnaît bien quelque part dans le Journal de Cobain. Dans les passages sur la société, sur l'hypocrisie, sur l'art, sur la vie, sur la mort...


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